23/05/2009

xxTalkxx à l'action !

Après la vidéo de Johny001 at home, voici Anthony Roux, alias xxTallxx, lui aussi sponsorisé par Winamax.



On le voit ici en 7-tabling de Cash Game Hautes Limites (2000€ la cave), pour une session qui ne se passe pas si bien que ça..

Grosse démonstration de calme, prouvant si il le fallait qu'une parfaite maitrise de soi est une qualité indispensable au bon joueur de poker :)

(merci Made in Poker pour ces vidéos de qualité)



Bref, encore un joueur sponsorisé par Winamax. Ce site se débrouille bien pour qu'on parle de lui :
On en apprend un peu plus sur celui-ci grace à cet article paru sur Libération, intitulé Le coup de Bluff de Winamax, qui dévoile l'achat du site anglais par Marc Simoncini (le fondateur du site de rencontres Meetic), associé à Patrick Bruel et deux rejetons de la bulle Internet, Alexandre Roos et Christophe Schaming, cofondateurs de Caramail.

(Article que je plaggie honteusement)

Les quatre hommes connaissent parfaitement Winamax. Dans l’ombre et parfois à la lisière de la légalité, ce sont eux qui ont contribué à faire de ce site ce qu’il est : un acteur de poids du poker francophone.




« La boucle est bouclée
, s’amuse un concurrent. Ils ont développé le site pendant que c’était illégal. Ils attendaient le jour où les jeux seraient autorisés pour sortir du bois. »

Viol de Monopole :
Né en 1999, Winamax.com a été créé par d’anciens cadres de Havas Interactive. La société développe un jeu de gestion des équipes de foot (le « jeu de l’entraîneur »). En 2000, l’homme d’affaires Robert Louis-Dreyfus injecte 2 millions d’euros dans le site pour son développement international. Puis en 2004, le site domicilié en Angleterre passe dans les mains d’un trio de français  : Alexandre Dreyfus (parti depuis pour se lancer en solo dans le site Chilipoker, basé à Malte) et – déjà – le duo Alexandre Roos et Christophe Schaming. Les nouveaux actionnaires garderont autant que possible l’anonymat. Pour une raison simple  : les jeux qu’ils offrent violent le monopole français du PMU et de la Française des jeux. Une opacité entretenue avec un certain esprit potache  : on a longtemps pu lire, sur le site de Winamax, une interview d’un dénommé Nelson Kontos. En violation de la loi, ce prétendu dirigeant du site incitait les joueurs français à venir dépenser leur argent, les assurant qu’ils ne risquaient rien. Lui-même ne risquait pas grand-chose  : de bonne source, Kontos n’existe pas. Après un début dans les paris en ligne, l’équipe de Winamax bifurque rapidement vers le poker. Un virage auquel la rencontre du tandem Bruel-Simoncini donnera tout son sens.
Le chanteur et comédien Patrick Bruel a été mordu de poker bien avant que cela ne devienne une mode. Joueur émérite, champion du monde 1998, il voit se dessiner avant d’autres la transformation du jeu en phénomène de société, avec l’argent à la clé. En 2005, il acquiert les droits du World Poker Tour (WPT). Ce programme télévisé qui cartonne aux Etats-Unis est importé sur Canal +. Bruel coproduit et commente l’émission. C’est un succès immédiat. Mais le chanteur sait que c’est sur Internet, où de plus en plus de joueurs découvrent le poker, que se raflera la mise. Il contacte le fondateur de Meetic, Marc Simoncini. A l’été 2005, les deux hommes rencontrent, pour la première fois, l’équipe de Winamax. Très vite, la rumeur les annonce dans le tour de table des actionnaires. Simoncini et Bruel ont toujours nié. Fin 2006, Bruel déclarait à Libération : « Plusieurs sites de poker m’ont proposé de prendre des parts. Je me suis posé la question, j’ai pris conseil auprès d’avocats et je n’y suis pas allé. C’est illégal. Et moi, je ne fais rien qui ne soit pas carré, je ne suis pas un malade mental. » Aujourd’hui, Simoncini concède seulement que les deux hommes ont pris, très tôt, des « options d’achat ».

Ce qui est incontestable, c’est que le tandem va contribuer à développer un site qui, en dépit de sa licence anglaise, et contrairement à ses concurrents internationaux, cible presque exclusivement la France. Techniquement, Winamax n’a rien d’exceptionnel. Dans le jargon du métier, il ne s’agit que d’un « skin », d’une plateforme fournie par un prestataire, Ongame. En clair, le site n’est qu’une des multiples entrées d’une gigantesque salle de poker virtuelle à laquelle on peut accéder par une dizaine d’autres sites. Ce type de contrat est un classique du business du poker online  : il permet d’offrir aux clients un maximum de tables de jeu et de joueurs connectés simultanément. Reste à partager les profits  : Winamax se rétribue en gardant environ 80 % des recettes provenant des joueurs arrivés via Winamax. Les 20 % restants sont reversés à Ongame. Une location de salle, en quelque sorte. L’originalité de Winamax, c’est son marketing très abouti, centré autour d’une arme d’attraction massive  : Patrick Bruel. Le chanteur profite du succès de son émission sur Canal + pour se transformer en tête de gondole de Winamax.

Simoncini et Bruel abattent vite une autre carte. Dès 2006, ils lancent un portail consacré au poker  : WAM. Sans se cacher, car le site a le mérite d’être légal. On peut y jouer, mais sans mise d’argent. Officiellement, WAM-poker et Winamax n’ont rien à voir. Sauf que le support technique est le même. Et que WAM, basé dans les locaux de la boîte de production de Patrick Bruel, est géré par Alexandre Roos. En fait, le site joue les rabatteurs de clientèle pour Winamax  : une simple inscription sur le forum de WAM donne ainsi droit à une participation à un tournoi Winamax.

Nouvelles règles du jeu :
Les sites de jeu en ligne étant interdits en France, et la publicité pour lesdits sites tout autant, les Renseignements généraux vont vite se pencher sur l’affaire. Ils multiplient les convocations  : Bruel, Simoncini, Roos défilent. Même le « fantôme » Nelson Kontos reçoit sa convocation. Bruel et Simoncini sont priés de cesser illico leur publicité. Ce qu’ils font. Mais leur buzz pour Winamax a déjà dopé la fréquentation du site qui affiche aujourd’hui 700 000 comptes et revendique 150 000 joueurs. De bonne source, Winamax dégagerait un bénéfice net proche de 10 millions d’euros pour 30 millions de chiffre d’affaires. Si Winamax fait figure de nain en comparaison des géants du secteur (PokerStars, le leader mondial, génère l milliard de dollars de revenus), l’émergence de ce petit site a fait des mécontents. Les gérants de casinos traditionnels ont dénoncé un braconnage de leur clientèle. Patrick Partouche, tenancier des casinos du même nom, a plus que les autres une raison de râler. Lui aussi s’était lancé, dès 2002, dans le poker online. Mais avec moins de chance, ou d’habileté. En 2007, il écope de 40 000 euros d’amende et d’un an de prison avec sursis. Peu avant le verdict, Partouche déclarait à Libération  : « On m’empêche de faire ça. Très bien, mais il faut que la loi s’applique à tout le monde. Maintenant, moi, je vais m’asseoir sur le bord de la rivière et voir passer les cadavres. » Relaxé en appel, Partouche dit aujourd’hui  : « J’ai payé pour avoir fait officiellement ce que d’autres faisaient à l’ombre. J’ai sauté sur la première mine. »

D’autres sauteront-ils  ? Le juge Renaud Van Ruymbecke a déjà entendu Jean-Michel Pillot. Cet ex-associé de Roos constitue un autre maillon de la chaîne Winamax. Il était en charge de Cleverine, une société d’encaissement pour compte de tiers, montée pour contourner certains verrous bancaires. Un certain nombre de banques françaises ayant été amenées à bloquer tout versement de leurs clients vers des sites de jeu illégaux, Cleverine avait l’avantage de n’être pas répertoriée comme ayant à voir avec le jeu en ligne… et pouvait donc sans souci encaisser les virements pour Winamax. D’autres dirigeants pourraient être entendus prochainement par le juge d’instruction. Pourtant, beaucoup d’acteurs du milieu doutent que l’affaire débouche sur une condamnation. Ces dernières années, la fermeté française en matière de lutte contre le jeu illégal a été combattue par Bruxelles, qui dénonçait les monopoles nationaux. Est-ce le moment de rouvrir ce front, alors que la France a fini par se résoudre à la libéralisation  ? Un très bon connaisseur du dossier explique  : « Ce qui était illégal va devenir légal. Beaucoup de sites existants qui vont demander des licences ont violé la loi. Dans la zone grise où on se trouve, il convient surtout d’éviter les emmerdements. Il faut savoir repartir à zéro avec de nouvelles règles du jeu. »

Si le coup d’éponge se confirme, l’équipe de Winamax aura réussi son coup de poker. Le site pourra jouir de la position acquise depuis trois ans. Dans les Echos , la semaine dernière, Marc Simoncini déclarait  : « Après l’obtention de la licence, transférer le siège de Winamax en France ferait du sens. » La morale de cette histoire  ? Il n’y en a pas. Ou alors que le poker, ça peut rapporter gros. A condition de calculer les risques et de savoir cacher son jeu. Foi de Nelson Kontos.




Lien :
- l'article d'origine "Winamax, coup de bluff" sur ecrans.fr
- article publié en 2007 : "Winamax et WAM-Poker cachent leur jeu" sur ecrans.fr

1 commentaire:

JiB a dit…

intéressant de connaitre le dessous des cartes..