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01/06/2010

La FDJ, BarrierePoker.fr et mon avis sur l'ouverture du marché

Nous avons assisté ces derniers mois à la mise en place d'un "sans-doute" futur géant du poker français.



Petit retour dans le temps :

En Janvier 2010, on apprenait que la FDJ et le groupe Barrière signaient un partenariat annonçant la création d'une offre commune de poker en ligne.

En Avril 2010, la loi libéralisant les jeux en ligne a été votée par l'Assemblée


Le 28 Mai 2010, naissance de LB Poker.
Un arrêté approuve la prise de participation financière par la société La FDJ au capital de LB Poker pour un montant de 8 millions d'euros (voir le site legifrance.gouv.fr)
Le capital de LB Poker se fractionne ainsi :
44% FDJ
44% Groupe Barrière
12% On Line Gaming 3D (une jeune société apportant les solutions techniques)


Le 31 Mai, la demande d'agrément "poker" auprès de l'ARJEL est déposée pour la marque BarrierePoker.fr dont le logo laisse clairement voir le partenariat avec FDJ




Le 1er Juin, conférence de presse : la marque BarrierePoker.fr est officiellement lancée.




Alors, dans 6 mois, jouerons-nous tous sur BarrierePoker.fr ?
C'est difficile à dire. Mais je constate qu'après des années d'immobilisme, ça avance très vite.



Voici comment je résume cette ouverture de marché.
Beaucoup de joueurs pestent contre cette ouverture très contrôlée, mais elle n'a pas que des mauvais cotés :


Les mauvais cotés :
- un jeu moins rentable. Devant payer une taxe supplémentaire sur chaque tournoi / main de Cash Game, il sera plus dur de dégager du profit sur le long terme.
- un trafic moins dense : ne pouvant jouer qu'entre français, il y aura moins de joueurs à disposition.
Finis les cagnottes à 6 chiffres des tournois du dimanche proposés par les géants mondiaux (Pokerstars / Fulltilt).
Finis aussi les tournois de 180 joueurs qui ne mettent que 30 secondes à se remplir.


Les bons cotés :
- du débutant. Les grandes campagnes de pub vont amener de nouveaux joueurs sur nos tables, et ils n'auront pas un très bon niveau au départ.
- la sécurité : le risque de voir un transfert (cash-out) bloqué par sa banque disparait.
- du budget "en plus" pour l'état. L'État français contrôle l'ouverture du marché en s'emparant d'emblée d'une part du gâteau. C'est tant mieux pour nous les contribuables, à défaut d'être le mieux pour nous les joueurs (voir les mauvais cotés).
- beaucoup d'argent sera généré. Les médias poker se rentabiliseront par la pub, l'industrie du jeu va créer des emplois, de nouveaux tournois s'organiseront. Le monde du poker sera plus actif.




Certains joueurs pros ou semi-pros envisagent sérieusement de partir à l'étranger, certains autres imaginent pouvoir contourner la loi en utilisant des proxys -serveurs vous donnant une autre adresse IP- pour pouvoir continuer à jouer comme aujourd'hui.


Personnellement, j'installerai sans doute ce BarrierePoker.fr, au moins pour tester le logiciel.. et je ne pense pas être le seul.
FDJ est désormais de la partie, car même si elle a perdu son monopole, elle bénéficie d'une très bonne image.

29/09/2009

Publicité et Légalité

Une nouvelle illustration sur le poker sur le blog de Martin Vidberg :



En attendant l'ouverture du marché des jeux d'agent prévue pour 2010, le PMU et la FDJ continuent de profiter de leur monopole, à grand coup de campagnes de pub :

- ici, sur MSN, une bannière PMU :


(intéressante cette bannière avec des cartes à jouer alors qu'on apprend que le PMU réfléchit sur l’opportunité de se développer du coté du poker en ligne)

- la FDJ, en plus des campagnes d'affichage lors des grosses cagnottes au loto, envoie des emailing pour être sur qu'on oublie pas de jouer :



Pendant ce temps là, les concurrents font aussi un peu de pub, mais font très vite marche arrière lorsqu'il se font chopper :

- Betclic n'est pas autorisé à figurer sur les maillots de l'OL, (Betclic est d'ailleurs en train de racheter Everest Poker)

- Unibet a dû suspendre le sponsoring d'une émission sur les paris en ligne diffusée sur RMC


A lire sur ce sujet, un dossier détaillé sur JournalduNet, publié le 11 Septembre.


A priori, toute publicité pour les jeux d'argent est illégale, mais on assiste à une belle partie de poker entre ceux qui ont décidé de contourner la loi et ceux qui tachent de la faire respecter..

On y lit d'ailleurs : "tout annonceur ou régie publicitaire diffusant de la publicité illégale est passible d’une amende d’un montant de 30 000€ mininum".


30000€ .. une broutille.. pas de quoi effrayer Pokerstars, le N°1 du poker en ligne, que l'on a beaucoup vu cette semaine :

- Une page entière de publi-communiqué dans Direct Matin (on y parle des 500 000$ remportés par Elky suite à ses 2 premières places aux WCOOP)

- Une fausse petite annonce dans le Figaro, histoire de promouvoir un peu plus leur offre du moment : des tournois pour devenir joueur pro



En attendant, Martin Vidberg -auteur de l'illustration ci-dessus- n'a pas osé donner le lien du blog d'Alexandre Dreyfus (le créateur du site Chilipoker), ça aurait pu être assimilé à de la publicité pour des jeux , faut faire gaffe :)

09/09/2009

Le rythme de vie du Grinder

C'est à la fois l'un des inconvénients et l'un des attraits de la vie de joueur : Le rythme de vie décalé.

Demandez à n'importe quel enfant -ou ado- si il aimerait passer sa vie derrière un bureau, vous aurez souvent une réponse négative..

Un rythme classique de 9h-19h, "métro boulot dodo", c'est assez prenant.
Mieux vaut avoir un boulot qui vous passionne, ou à défaut un boulot dans lequel vous vous épanouissez.



Le problème, c'est que tout le monde ne peut pas avoir The Job de rêve sur une île déserte (vous savez, ce job à 75000€ les six mois sur une île aux eaux turquoises, nourri, blanchi, logé..), et qu'ils sont rares les postes comme celui de Julien "Yuestud" Brécard, en photo ci-contre, 30 ans, manager de la team Winamax, contraint de se balader de palace en palace pour soutenir la fameuse équipe.. (lire l'interview de Yu sur leparisien.fr)





Échapper au métro-boulot-dodo. Voilà l'une des raisons au succès du loto (voir cette vidéo Dans les coulisses du Loto extrait d'un reportage sur les gagnants) ou des autres produits de la FdJ, mais aussi -bien sûr- du poker où il possible de gagner pas mal d'argent avec un peu de technique (et de chance).
Antoine Saout est d'ailleurs là pour nous le rappeler..


ne pas confondre le grinder et le joueur live


La plupart des joueurs réguliers -et gagnants- de poker en ligne eux, ne gagnent pas des millions, beaucoup ne sont que de simples grinders.
Pour donner une définition : "grind" signifie travailler laborieusement contre une force contraire.
Le grinder joue beaucoup, sur beaucoup de tables, à une limite qu'il domine un tant soit peu, pour monter sa bankroll par exemple.
Le grinder va préférer jouer beaucoup de volume, sur une limite peut-être plus petite que ce qu'il pourrait se permettre, pour dégager un profit régulier. Alors que d'autres joueurs du même niveau pourront préférer jouer moins mais plus cher.


Pendant un an, j'ai été ce grindeur appliqué (grindeur addict diront certains), jouant plus de 5h par jour. Aujourd'hui, j'ai repris un travail classique, mais cette période consacrée au grindage restera comme une expérience à part.

En moyenne, je jouais sur 4 à 8 tables de SnG (formats 2.2$ à 180j et 3.25$ à 45j) et il m'arrivait de faire des sessions à 20-25 tables en DoN à 1.1$.

Après quelques échecs lors de tentatives pour monter de limite, je me suis finalement stabilisé à une fourchette de gains journaliers compris entre 20$ et 100$ (le plus souvent aux alentours de 20$).

Évidement, les heures de jeu les plus rentables étaient, dans l'ordre décroissant :
- le week-end : beaucoup d'amateurs connectés, qui font souvent des erreurs.
- le soir : décalage horaire obligé, c'est en soirée que l'on trouve une majorité d'américains, souvent des gambleurs peu raisonnables.
- le matin : le plus difficile (peu de joueurs connectés, et beaucoup de scandinaves, joueurs sérieux en général)


Dans l'idéal donc, le rythme de vie du grindeur est adapté au flux de joueurs américains : jouer la nuit, dormir en journée.

Pour aller au boulot, pas besoin de prendre les transports en commun. Ça c'est bien.

Par contre, il faut être vigilant, car à partir du moment où l'on est plus "obligé" de sortir de chez soi, on peut rapidement devenir un nolife.

Alors essayer de vivre du poker pour échapper au métro-boulot-dodo, pourquoi pas, mais attention à ne pas pas perdre la tête : (merci à Tilou4fun pour cette vidéo de conclusion qui tombe à pic)

23/05/2009

xxTalkxx à l'action !

Après la vidéo de Johny001 at home, voici Anthony Roux, alias xxTallxx, lui aussi sponsorisé par Winamax.



On le voit ici en 7-tabling de Cash Game Hautes Limites (2000€ la cave), pour une session qui ne se passe pas si bien que ça..

Grosse démonstration de calme, prouvant si il le fallait qu'une parfaite maitrise de soi est une qualité indispensable au bon joueur de poker :)

(merci Made in Poker pour ces vidéos de qualité)



Bref, encore un joueur sponsorisé par Winamax. Ce site se débrouille bien pour qu'on parle de lui :
On en apprend un peu plus sur celui-ci grace à cet article paru sur Libération, intitulé Le coup de Bluff de Winamax, qui dévoile l'achat du site anglais par Marc Simoncini (le fondateur du site de rencontres Meetic), associé à Patrick Bruel et deux rejetons de la bulle Internet, Alexandre Roos et Christophe Schaming, cofondateurs de Caramail.

(Article que je plaggie honteusement)

Les quatre hommes connaissent parfaitement Winamax. Dans l’ombre et parfois à la lisière de la légalité, ce sont eux qui ont contribué à faire de ce site ce qu’il est : un acteur de poids du poker francophone.




« La boucle est bouclée
, s’amuse un concurrent. Ils ont développé le site pendant que c’était illégal. Ils attendaient le jour où les jeux seraient autorisés pour sortir du bois. »

Viol de Monopole :
Né en 1999, Winamax.com a été créé par d’anciens cadres de Havas Interactive. La société développe un jeu de gestion des équipes de foot (le « jeu de l’entraîneur »). En 2000, l’homme d’affaires Robert Louis-Dreyfus injecte 2 millions d’euros dans le site pour son développement international. Puis en 2004, le site domicilié en Angleterre passe dans les mains d’un trio de français  : Alexandre Dreyfus (parti depuis pour se lancer en solo dans le site Chilipoker, basé à Malte) et – déjà – le duo Alexandre Roos et Christophe Schaming. Les nouveaux actionnaires garderont autant que possible l’anonymat. Pour une raison simple  : les jeux qu’ils offrent violent le monopole français du PMU et de la Française des jeux. Une opacité entretenue avec un certain esprit potache  : on a longtemps pu lire, sur le site de Winamax, une interview d’un dénommé Nelson Kontos. En violation de la loi, ce prétendu dirigeant du site incitait les joueurs français à venir dépenser leur argent, les assurant qu’ils ne risquaient rien. Lui-même ne risquait pas grand-chose  : de bonne source, Kontos n’existe pas. Après un début dans les paris en ligne, l’équipe de Winamax bifurque rapidement vers le poker. Un virage auquel la rencontre du tandem Bruel-Simoncini donnera tout son sens.
Le chanteur et comédien Patrick Bruel a été mordu de poker bien avant que cela ne devienne une mode. Joueur émérite, champion du monde 1998, il voit se dessiner avant d’autres la transformation du jeu en phénomène de société, avec l’argent à la clé. En 2005, il acquiert les droits du World Poker Tour (WPT). Ce programme télévisé qui cartonne aux Etats-Unis est importé sur Canal +. Bruel coproduit et commente l’émission. C’est un succès immédiat. Mais le chanteur sait que c’est sur Internet, où de plus en plus de joueurs découvrent le poker, que se raflera la mise. Il contacte le fondateur de Meetic, Marc Simoncini. A l’été 2005, les deux hommes rencontrent, pour la première fois, l’équipe de Winamax. Très vite, la rumeur les annonce dans le tour de table des actionnaires. Simoncini et Bruel ont toujours nié. Fin 2006, Bruel déclarait à Libération : « Plusieurs sites de poker m’ont proposé de prendre des parts. Je me suis posé la question, j’ai pris conseil auprès d’avocats et je n’y suis pas allé. C’est illégal. Et moi, je ne fais rien qui ne soit pas carré, je ne suis pas un malade mental. » Aujourd’hui, Simoncini concède seulement que les deux hommes ont pris, très tôt, des « options d’achat ».

Ce qui est incontestable, c’est que le tandem va contribuer à développer un site qui, en dépit de sa licence anglaise, et contrairement à ses concurrents internationaux, cible presque exclusivement la France. Techniquement, Winamax n’a rien d’exceptionnel. Dans le jargon du métier, il ne s’agit que d’un « skin », d’une plateforme fournie par un prestataire, Ongame. En clair, le site n’est qu’une des multiples entrées d’une gigantesque salle de poker virtuelle à laquelle on peut accéder par une dizaine d’autres sites. Ce type de contrat est un classique du business du poker online  : il permet d’offrir aux clients un maximum de tables de jeu et de joueurs connectés simultanément. Reste à partager les profits  : Winamax se rétribue en gardant environ 80 % des recettes provenant des joueurs arrivés via Winamax. Les 20 % restants sont reversés à Ongame. Une location de salle, en quelque sorte. L’originalité de Winamax, c’est son marketing très abouti, centré autour d’une arme d’attraction massive  : Patrick Bruel. Le chanteur profite du succès de son émission sur Canal + pour se transformer en tête de gondole de Winamax.

Simoncini et Bruel abattent vite une autre carte. Dès 2006, ils lancent un portail consacré au poker  : WAM. Sans se cacher, car le site a le mérite d’être légal. On peut y jouer, mais sans mise d’argent. Officiellement, WAM-poker et Winamax n’ont rien à voir. Sauf que le support technique est le même. Et que WAM, basé dans les locaux de la boîte de production de Patrick Bruel, est géré par Alexandre Roos. En fait, le site joue les rabatteurs de clientèle pour Winamax  : une simple inscription sur le forum de WAM donne ainsi droit à une participation à un tournoi Winamax.

Nouvelles règles du jeu :
Les sites de jeu en ligne étant interdits en France, et la publicité pour lesdits sites tout autant, les Renseignements généraux vont vite se pencher sur l’affaire. Ils multiplient les convocations  : Bruel, Simoncini, Roos défilent. Même le « fantôme » Nelson Kontos reçoit sa convocation. Bruel et Simoncini sont priés de cesser illico leur publicité. Ce qu’ils font. Mais leur buzz pour Winamax a déjà dopé la fréquentation du site qui affiche aujourd’hui 700 000 comptes et revendique 150 000 joueurs. De bonne source, Winamax dégagerait un bénéfice net proche de 10 millions d’euros pour 30 millions de chiffre d’affaires. Si Winamax fait figure de nain en comparaison des géants du secteur (PokerStars, le leader mondial, génère l milliard de dollars de revenus), l’émergence de ce petit site a fait des mécontents. Les gérants de casinos traditionnels ont dénoncé un braconnage de leur clientèle. Patrick Partouche, tenancier des casinos du même nom, a plus que les autres une raison de râler. Lui aussi s’était lancé, dès 2002, dans le poker online. Mais avec moins de chance, ou d’habileté. En 2007, il écope de 40 000 euros d’amende et d’un an de prison avec sursis. Peu avant le verdict, Partouche déclarait à Libération  : « On m’empêche de faire ça. Très bien, mais il faut que la loi s’applique à tout le monde. Maintenant, moi, je vais m’asseoir sur le bord de la rivière et voir passer les cadavres. » Relaxé en appel, Partouche dit aujourd’hui  : « J’ai payé pour avoir fait officiellement ce que d’autres faisaient à l’ombre. J’ai sauté sur la première mine. »

D’autres sauteront-ils  ? Le juge Renaud Van Ruymbecke a déjà entendu Jean-Michel Pillot. Cet ex-associé de Roos constitue un autre maillon de la chaîne Winamax. Il était en charge de Cleverine, une société d’encaissement pour compte de tiers, montée pour contourner certains verrous bancaires. Un certain nombre de banques françaises ayant été amenées à bloquer tout versement de leurs clients vers des sites de jeu illégaux, Cleverine avait l’avantage de n’être pas répertoriée comme ayant à voir avec le jeu en ligne… et pouvait donc sans souci encaisser les virements pour Winamax. D’autres dirigeants pourraient être entendus prochainement par le juge d’instruction. Pourtant, beaucoup d’acteurs du milieu doutent que l’affaire débouche sur une condamnation. Ces dernières années, la fermeté française en matière de lutte contre le jeu illégal a été combattue par Bruxelles, qui dénonçait les monopoles nationaux. Est-ce le moment de rouvrir ce front, alors que la France a fini par se résoudre à la libéralisation  ? Un très bon connaisseur du dossier explique  : « Ce qui était illégal va devenir légal. Beaucoup de sites existants qui vont demander des licences ont violé la loi. Dans la zone grise où on se trouve, il convient surtout d’éviter les emmerdements. Il faut savoir repartir à zéro avec de nouvelles règles du jeu. »

Si le coup d’éponge se confirme, l’équipe de Winamax aura réussi son coup de poker. Le site pourra jouir de la position acquise depuis trois ans. Dans les Echos , la semaine dernière, Marc Simoncini déclarait  : « Après l’obtention de la licence, transférer le siège de Winamax en France ferait du sens. » La morale de cette histoire  ? Il n’y en a pas. Ou alors que le poker, ça peut rapporter gros. A condition de calculer les risques et de savoir cacher son jeu. Foi de Nelson Kontos.




Lien :
- l'article d'origine "Winamax, coup de bluff" sur ecrans.fr
- article publié en 2007 : "Winamax et WAM-Poker cachent leur jeu" sur ecrans.fr

24/03/2009

Kool Shen a glissé ?

Emission de complément d'enquête sur France 2 hier, autour de la "fièvre du jeu". Kool Shen y dévoile sa passion pour le poker.

4 reportages à la suite, disponibles sur le site de France 2:

1- A la recherche d’une nouvelle star
Des jeunes inventeurs imaginent le futur jeu star. Comment dénicher la bonne idée ? Comment convaincre les chaînes ?

2- Le casino fait sa toile
Roulette, poker, black jack : aujourd’hui, ces jeux d’argent sont accessibles sur Internet. Mais y jouer reste illégal en France. Plus pour longtemps : l’ouverture prochaine du marché des jeux en ligne est estimée à 800 millions d’euros. Qui seront les grands gagnants ?

3-Les filets garnis du loto
Loto, bingo, rifle, quine : il attire les foules. l’Etat veille à son monopole et n’hésite pas à poursuivre certains organisateurs pour "tenue de maison de jeu illégale" !

4- Jackpot à Ouagadougou
Au Burkina Faso, on parie tous les jours sur les courses d’Enghien ou d’Auteuil.



La partie 2, qui parle des jeux en ligne, commence a 33:00.

On y voit un français, Nico94, joueur gagnant sur Unibet, qui déclare engranger 10k€ par mois..

Un petit tour à Malte, qui attire les opérateurs de jeux avec ses 0,5% d'impôts sur les bénéfices seulement (vs les 7,5% que la France veut imposer).

Interview du renard Patrick Partouche, intéressé par le fromage "marché des jeux en ligne", que va lacher le corbeau FdJ.

Eric Worth, qui après avoir annoncé l'ouverture du marché, déclare vouloir "débrancher" les acteurs non autorisés par l'État Français..

Réaction : Grosse surprise chez le ministre maltais qui ne semblait pas au courant. Et Unibet ne veut pas demander de licence vu les conditions. Ça promet :)

Et enfin interview de Kool Shen à l'ACF (à 50:00), qui joue 7-8h par jour au poker en ligne, mais qui est "en positif".

Kool Shen aurait donc glissé vers l'addiction..


Plus sérieusement, l'émission est assez intéressante.
A voir si vous avez du temps..











06/03/2009

Janvier 2010 : Ouverture du marché des jeux en ligne

Grosse interrogation sur l'avenir des joueurs de poker online, avec le projet de loi sur l'ouverture du marché des jeux en ligne publié hier..

Ce projet de loi est présenté comme une bonne nouvelle dans la plupart des médias :
"Les mises seront taxées à 7.5% pour les paris sportifs et hippiques, et à 2% pour le poker.
Une fiscalité suffisamment faible pour que les opérateurs demandent une licence en France, mais qui sauvegarde les recettes de l'État."


Sur le poker justement, cela signifie t-il que pour appliquer cette fiscalité particulière, les français seront condamnés à jouer entre français ?

C'est le cas actuellement avec pokerstars.it, une version aberrante du software pour les italiens, avec une surtaxe sur chaque tournoi proposé.
Cette version est déserte, car les joueurs préfèrent la plateforme internationale, moins taxée, avec de plus gros lots à la clé, même si c'est illégal...


Il est aussi question du "taux de retour au joueur qui sera plafonné entre 75 et 85% des mises"

Finis les tournois Sit&Go à $3+0.25 ou $2+0.20 (>90% de retour) ??
Les systèmes de fidélisations (FPP) seront-ils freinés ?

Bref, même si la pression de la commission européenne a fini par payer, les joueurs de poker sont septiques (voir le forum de Club Poker).

Les professionnels du secteurs eux vont se ruer dans la brèche (voir cet article sur Le Monde), sans parler du potentiel de publicité pour les médias..


Petit coup de gueule aussi, car on entend un peu tout et n'importe quoi :

- Cette taxe ira financer des organismes de traitement et de prévention de l'addiction aux jeux.. alors que seul 0,006 % des mises du poker et 0,05 % des paris iront à la lutte contre la dépendance..

- Votre enfant peut prendre votre carte bleue, déposer de l'argent sur un site de jeu, et en 2 minutes, votre compte en banque est à sec.. (oui on paye en CB sur le net.. c'est aussi valable pour tout site marchand : voyages-sncf, fnac.com, etc..)

- Une réaction d'un internaute sur Le Monde : "Les sites de poker en ligne sont truqués de A à Z : Les mains sont meilleures juste après l'achat de jetons et les bad beats (Meilleure main au départ finalement perdante) sont très nombreux voir constants quand il ne vous reste que quelques jetons et que vous êtes susceptibles d'en racheter. C'est si facile à truquer pour les développeurs du site que l'on voit mal comment l'empêcher dans un monde si cupide. Ne jouez pas au poker en ligne. Vous perdrez. Ceux qui gagnent sont liés au site" ... rien à rajouter sauf un gros LOL


Bref, on avance quand même. Doucement.
Et en attendant, on voit des bannières pour l'Euromillion sur le site de France 2..


Pour finir, une vidéo des Inconnus.. "gold"

30/12/2008

Poker vs Rapido : impact du hasard

Me baladant par hasard sur le site Arteradio, je suis tombé sur une interview d'un anonyme, accro comme des milliers d'autres, aux jeux de hasard.

Cette interview est intitulée : « Un addict de la Française des Jeux ».



résumé : Comme des millions de Français, Daniel donne son argent à la Française des Jeux en échange de bouts de papier à gratter.

Il nous raconte son addiction au Rapido, l'équivalent du crack pour les jeux de hasard : effet bref et intense, accoutumance immédiate, détresse à prévoir.

Un podcast qui fait réfléchir, car la situation du mec est loin d'être enviable..

Qu'est ce qui nous différencie, moi -l 'addict au poker- et le mec interviewé -addict au rapido ?

Il y a évidement le coté "stratégie", qui différencie le poker des autres jeux de hasard classiques.

En énumérant les différents jeux d'argent, on remarque que hasard et stratégie sont complémentaires.
Plus il y a de stratégie, moins il y a de hasard (et vice-versa)

Par ordre de hasard décroissant :
1- Les jeux à gratter (aucune stratégie)
2- Les jeux de tirage (stratégie très limitée = multiplier les grilles)
3- Les paris sportifs et poker (stratégie + hasard)
4- Les échecs (jeu d'argent non officiel dans certains squares aux US, sans hasard)


Au poker, comme au rapido, il y a pas mal d'addicts.
C'est sans doute dû à la part de hasard.. qui permet même à celui qui n'a jamais joué d'avoir de chances de gagner.

Mais toute la différence est là :
La stratégie du poker est de chercher à réduire la part de hasard


Le problème en No-Limit : On trouvera toujours un adversaire qui vous surrelancera à tapis, vous forçant à jouer un 50-50, un 60-40 ou mieux.
Dans ces cas là, c'est alors à nous d'estimer si ce coin-flip est bon à prendre ou pas..

exemple: sur la main ci-dessous (la première d'un DoN à 5$), j'accepte de payer le all-in d'un adversaire car je pense être devant. Sans doute mal joué, car même si en effet je suis devant -et de loin, un fold me laissait avec suffisamment de jetons pour garder toutes mes chances..





On a donc beau essayer de réduire au max la part de hasard en sélectionnant au mieux ses mains et les adversaires contre qui on les joue, le hasard intervient toujours.

En tournoi, la stratégie optimale comporte une bonne dose d'agressivité.
Notamment en fin de tournois, lorsque les blinds sont élevées, ça se joue souvent sur un coin-flip, car on ne peut plus se permettre de jeter une bonne main lorsqu'on en touche une ..

Ce n'est pas Elky qui me contredira, lui qui a gagné l'EPT des Bahamas cette année, après 2 AK qui sont passés face à JJ et.. KK ..
(voir sur pokertube : episode 1 - episode 2 - episode 3)


Posez vous la question : quelle est l'influence du hasard sur vos résultats ?
Vous pouvez bien sûr jouer comme ce gambleur (vidéo youtube)



.. et avoir une moule d'enfoiré..
mais c'est logique : plus vous croyez au hasard, moins vous aurez de résultats réguliers (ce que je constate en ce mois de Décembre où je stagne)

Et si vous croyez au hasard, mettez vous au Rapido..